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Tout-Terrain : Régale | Regal

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À propos de l’exposition

Commissaire : Franchesca Hebert-Spence

Artistes : Carrie Allison, Katherine Boyer, Heather Campbell, Natalie King, Caroline Monnet

L’art, dans sa conception européenne occidentale, est un mot chargé de sens—pour certains, l’art consiste à rechercher des « choses » qui leur procurent un sentiment de transcendance ; pour d’autres, il s’agit de fabriquer des objets qui expriment une certaine classe et un statut élevé ; d’autres encore considèrent l’art comme un moyen pour communiquer des messages importants qui sensibilisent et permettent de s’engager activement par l’activisme social. Si vous demandez aux personnes qui vous entourent « Qu’est-ce que l’art pour vous ? », vous obtiendrez une réponse différente de chaque personne et ces réponses sont influencées par une expérience culturelle variée. Lorsqu’on nous dit que « l’art » existe dans des institutions comme les galeries ou les musées, que tout ce qui se trouve en dehors de ces espaces est « autre » (art public, art numérique, art militant), cela affecte en conséquence ce que nous nous autorisons à considérer comme de l’art—c’est une approche statique.     

Maintenant. Si l’on pose la question « Qu’est-ce qui est précieux pour vous ? », on obtient une définition beaucoup plus flexible. Cette définition est elle aussi influencée culturellement, comme la définition du mot « art », mais elle est davantage guidée par l’expérience vécue et l’intersectionnalité d’un individu. L’exposition Tout-Terrain Régale | Regal réunit cinq artistes—Carrie Allison, Katherine Boyer, Heather Campbell, Caroline Monnet et Natalie King—qui explorent les notions changeantes et culturellement spécifiques de ce qui est précieux. La richesse, l’abondance et les liens forts de la communauté sont explorés à travers ces processus de création qui nous remémorent la solidité de nos liens (et de nos connexions), ainsi que notre héritage et la transmission de nos connaissances. Bien que certaines de ces œuvres aient été réalisées antérieurement, l’importance de nos liens avec chacun, envers le non-humain, les espaces extérieurs que nous occupons, notre communauté et notre culture n’ont fait que s’amplifier au cours de la dernière année et demi—ils sont un vrai cadeau. C’est pourquoi nous devons prendre le temps de se poser  entre nous, de pleurer ensemble, de se serrer dans les bras, de célébrer ces liens et de nous en délecter.

Tout-Terrain : Régale | Regal utilise une application, Hidelight, qui présente des œuvres multimédias localisées via la réalité augmentée (offrant une expérience interactive numérique). Les œuvres sont accessibles via l’application Hidelight dans cinq lieux partenaires de la rue Principale : Bistro L’Autre Oeil, Cassis Gelato & Sorbet, 5e Baron, crêperie Beurre Salé et au Parc de L’Imaginaire. Pour profiter de ce parcours d’art public, téléchargez gratuitement l’application mobile Hidelight sur l’App Store.

Activités

Visite guidée pour « Tout-Terrain : Régale | Regal » à L’Imagier, le long de la rue Principale (Aylmer, Gatineau)

Biographies

Franchesca Hebert-Spence. Crédits : Joanne Zalera.

Franchesca Hebert-Spence est une commissaire anishinaabe. Ses premiers contacts avec l’art ont eu lieu en tant que créatrice, c’est pourquoi elle accorde autant d’importance au processus de création et aux matériaux dans sa démarche en tant que commissaire. Elle est Anishinaabe et sa grand-mère Marion Ida Spence était originaire de la Première Nation Sagkeeng, sur le lac Winnipeg, au Manitoba. Les liens de parenté et les responsabilités qui l’accompagnent, orientent l’engagement qu’elle maintient au sein de sa communauté ainsi que sa compréhension du fonctionnement des institutions et la manière dont elles évoluent. Le fondement de cette pratique découle d’Ishkabatens Waasa Gaa Inaabateg, du programme d’arts visuels et autochtones de l’Université de Brandon. Hebert-Spence est candidate à un doctorat en médiation culturelle (culture visuelle) à l’Université Carleton, en tant que boursière du projet Morrisseau sous la direction de Carmen Robertson. Elle est présentement commissaire indépendante et a déjà assumé le rôle de commissaire  adjointe de l’art autochtone à l’Art Gallery of Alberta, ainsi que celui d’assistante conservatrice au département de l’art autochtone du Musée des beaux-arts du Canada.

Carrie Allison
Carrie Allison, Hold Your Circle Close (Resserrez vos liens), 2021. Reproduction photographique de l’œuvre originale (perlage sur un support textile), Parc de L’Imaginaire.

Carrie Allison est une artiste visuelle nêhiýaw/crie, métis et d’origine européenne, basée à K’jipuktuk, Mi’kma’ki (Halifax, Nouvelle-Écosse). Elle a grandi sur les terres non cédées et non soumises des nations Sḵwx̱wú7mesh (Squamish), Stó:lō et Səl̓ílwətaʔ/Selilwitulh (Tsleil-Waututh) et xʷməθkʷəy̓əm (Musqueam). Ses racines maternelles sont basées à maskotewisipiy (High Prairie, Alberta), traité 8. Installée à K’jipuktuk depuis 2010, sa pratique répond à son ascendance maternelle nêhiýaw/crie et métis, centrée sur la perte culturelle intergénérationnelle et sur tous les actions de réclamation, de résilience, de résistance et d’activisme, tout en réfléchissant aux notions d’alliance, de liens de parenté et de passage. Sa pratique est ancrée dans la recherche et les discours pédagogiques. Le travail d’Allison vise à regagner le contrôle, à se souvenir, à recréer et à célébrer son ascendance par le biais de discussions visuelles utilisant souvent le perlage, la broderie, le papier fait main, l’aquarelle, les sites web, les codes QR, l’audio, la vidéo et plus récemment l’animation. Les technologies anciennes et nouvelles sont combinées pour raconter des histoires de territoires, de continuité, de croissance et de guérison. Allison est titulaire d’une maîtrise en beaux-arts, d’un baccalauréat en histoire de l’art et d’un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Nova Scotia College of Art and Design. Ses œuvres ont été exposées à l’échelle nationale au Musée du textile du Canada (Toronto), à Urban Shaman (Winnipeg), et à la Galerie d’art Beaverbrook (Fredericton). Elle a eu des expositions individuelles à la galerie d’art de l’université Mount Saint Vincent (Halifax), à la galerie d’art Owens (Sackville), au Musée d’histoire naturelle de la Nouvelle Écosse (Halifax) et à la New Gallery (Calgary).

Katherine Boyer. Crédits : Keegan Denty Photography.
Katherine Boyer,« guardians:gatekeepers, »
(gardiens : protecteurs) 2021.
Reproduction photographique de l’œuvre originale (bois de sapin Douglas), 5e Baron.

Katherine Boyer (métisse/colon) est une artiste multidisciplinaire dont le travail est axé sur les méthodes liées aux arts textiles et au fait main – principalement le travail du bois et du perlage. L’art et la recherche de Boyer englobent des récits familiaux personnels, entrelacés avec l’histoire des métis, la culture matérielle et les espaces architecturaux (créés par l’homme et naturels). Son travail explore souvent les frontières entre deux choses opposées dans le but de mieux comprendre les deux côtés d’une identité perçue comme dichotomique. Cela se manifeste par des processus longs, lents et laborieux qui tentent de démêler et de mieux comprendre l’histoire, les influences environnementales et les souvenirs personnels. Boyer a obtenu un baccalauréat en beaux-arts de l’Université de Regina (sculpture et gravure) et une maîtrise en beaux-arts de l’Université du Manitoba. Elle occupe actuellement un poste de professeur adjoint à l’école d’art de l’Université du Manitoba.

Heather Campbell
Heather Campbell, « Dreaming Hunter » (Chasseur rêveur), 2019. Reproduction photographique de l’œuvre originale (encre sur papier minéral), Crêperie Beurre Salé.

Heather Campbell est une artiste, commissaire et éducatrice originaire de Kikiak (Rigolet), Nunatsiavut, NL, qui réside actuellement à Ottawa, ON, où elle est assistante conservatrice au département d’art indigène du Musée des beaux-arts du Canada. Sa pratique artistique englobe la peinture, le dessin, la photographie et la gravure. Campbell a obtenu un baccalauréat en beaux-arts au Wilfred Grenfell College of Fine Art de la Memorial University of Newfoundland en 1996. Tout en explorant les thèmes entourant les interrelations entre l’humanité et le monde naturel, elle les imprègne de son regard particulier et de son langage visuel dynamique. Elle s’inspire également de la complexité des identités hybrides et des tensions qui émergent des définitions personnelles et externes du soi. Dans sa pratique, elle entrelace sa connaissance des mondes inuit et non-inuit avec ses expériences personnelles pour produire des œuvres à cheval sur la tradition et la contemporanéité.

Natalie King, Crédits : Samuel Engelking.

Natalie King, odehmin, beyond space and time (odehim, au-delà de l’espace et du temps), 2021. Reproduction photographique de l’œuvre originale (acrylique et encre sur toile), Cassis Sobert & Gelato.

Natalie King est une artiste queer interdisciplinaire anishinaabe, une animatrice et une membre de la première nation Timiskaming. Sa pratique artistique comprend la vidéo, la peinture, la sculpture et l’installation, ainsi que l’engagement communautaire, la conservation et l’administration des arts. King est actuellement coordonnatrice de la programmation au centre culturel Xpace à Tkaronto. Les œuvres de King, qui présentent souvent des portraits de femmes homosexuelles, visent à embrasser l’ambiguïté et la multiplicité de l’identité au sein de l’expérience des femmes homosexuelles anishinaabe. La pratique de King s’inscrit dans une perspective résolument critique, anticoloniale, non-oppressive et tournée vers l’avenir, en revendiquant les réalités des vies vécues à travers des cadres de désir et de survie.

Caroline Monnet.
Caroline Monnet, Creatura Dada (Créature Dada), 2016. Capture d’écran du film original (4 min), Bistro L’Autre Oeil.

Caroline Monnet (Anishinaabe/Française) est une artiste multidisciplinaire originaire de l’Outaouais, au Québec. Elle a étudié la sociologie et la communication à l’Université d’Ottawa (Canada) et à l’Université de Grenade (Espagne) avant de poursuivre une carrière en arts visuels et en cinéma. Monnet utilise les arts visuels et médiatiques pour démontrer un vif intérêt à communiquer des idées complexes sur l’identité autochtone et la vie biculturelle à travers l’examen des histoires culturelles. Son travail s’attaque à l’impact du colonialisme, en actualisant des systèmes dépassés avec des méthodologies autochtones. Monnet s’est fait une spécialité de travailler avec des matériaux industriels, combinant le vocabulaire des cultures visuelles populaires et traditionnelles avec les tropes de l’abstraction moderniste pour créer des formes hybrides uniques. Monnet est toujours en phase d’expérimentation et d’invention, tant pour elle-même que pour son travail.

* Cette expérience de réalité augmentée est possible grâce au soutien généreux de l’artiste Paul Sharp, développeur de l’application Hidelight.

** Ce projet est réalisé grâce au soutien financier de la Ville de Gatineau et du gouvernement du Québec.

Ce projet s’inscrit dans le contexte de la mise en œuvre d’une mesure du Plan culturel numérique du Québec.

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